Il fait beau, le terrain est quasi sec et il fait pas froid, un temps idéal pour une sortie originale à Routot, loin des coups de soleil avec les étoiles comme ciel de lit. Nous sommes venus à 5, dont le webmaster au dernier moment : Anita, Tonio, Aleks (avec 3 copains) et Jérémy. Le rdv était prévu vers 19h15 pour un départ 20h50. L’accueil est très agréable avec café et petits gâteaux, une plaque pour le vélo et 2 jetons pour l’arrivée: boisson et soupe à l’oignon y croutons.
Beaucoup de monde s’élance sur le 42, il fait encore jour, on part 5 minutes plus tard pour le 32 sous les halles. Le peloton est assez nerveux, les chevaux sont impatients d’en découdre, la chute n’est pas loin tant on est serrés mais ça passe. On entre vite sur des chemins de plaine bien roulants, agrémentés de ci de là de quelques ornières de tracteur et Aleks chute, encore sur la même jambe qu’il s’est abimée le mois dernier 
Malgré tout, il repart à bonne allure. Au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans les bois – toujours en pente douce à très bonne allure- la lumière baisse et on croirait le concours de celui qui a la plus grosse… lampe! Malheur aux rares vététistes mal équipés. Quelques flaques d’eau et branches mettent un peu d’animation sur le parcours, le peloton s’étire, on accélère quand on peut doubler, et même en montées les cuissots ne faiblissent pas, franchement on prend beaucoup de plaisir sur cette sortie.
Le balisage est exemplaire avec de nombreuses pancartes et rubalises, et on arrive sans encombre au premier ravitaillement vers les 16 km, à près de 16 km/h de moyenne. Aleks et ses copains nous rejoignent quelques minutes plus tard et on repart. Cette fois, l’obscurité est totale et les vététistes nettement plus dispersés, on a par moment l’impression d’être « hors du monde’: silence quasi total, les yeux disent « ça monte: » et les jambes disent « ça descend », yeux qui en prennent d’ailleurs plein les mirettes avec les tapis de jacinthes sauvages… Les montées et « coups de culs » se font bien raides, Tonio commence à faiblir, le webmaster lui semble increvable 
, chaque descente semble une plongée de grand huit vers l’inconnu, frissons garantis! Sans compter qu’avec ce terrain parfois fuyant (boue non signalée), le moindre écart est amplifié et peut conduire à la faute. Tonio en a fait les frais en se couchant dans une flaque au moment même où il nous prévenait 
Vers le 25° km, après de nombreuses montées et descentes, le chemin se met à monter pendant des kilomètres et des kilomètres, Tonio et même Jérem. en VAE tirent la langue, alors qu’Anita grimpe comme un cabri, à la poursuite du Stéphane qui voit sa batterie d’éclairage faiblir dangereusement. On ne voit plus le petit groupe d’Aleks, qui a du s’arrêter suite à un déraillement, heureusement l’arrivée n’est plus très loin. On retrouve quelques champs de colza qui embaument fortement l’obscurité et enfin nous voilà arrivés vers 11h avec 31.6 km et 460m de D+ , annoncés 360, grrrr. Les vélos n’échapperont pas à un gros nettoyage car la boue nous a tous bien décorés, seul regret de cette sortie.
La bière et la soupe à l’oignon sont les bienvenus, dommage pour Anita qui espérait un jus d’orange, Aleks arrive à son tour en exhibant ses blessures de guerre, mais c’est plutôt sa chute dans les orties qui va le gêner pour la nuit!!!
Bref, on a kiffé cette rando, bravo les organisateurs et bénévoles, on reviendra !
